mardi 14 décembre 2010

Prends tes clics et tes plumes

Prends tes clics et tes plumes, ton saxo, tes crayons, tes livres et jette-les par la fenêtre de ton appart' trop petit pour contenir tout ça! Ton vieux kimono, tes maillots de bain, tes patins, tiens, une raquette, une guitare!!
Mais fixe-toi, bon dieu!
Nantes - Montpellier - région parisienne! Et pourquoi pas Dijon, pendant qu'on y est?! Tu vas les poser tes valises et tes cartons, oui!
Et tes voyages, tes putains de voyages! Il est pas assez vaste, ton monde? Faut que tu l'agrandisses! Un peu plus tous les ans! Sans rien en retenir à part tes maudites photos qui envahissent tes murs et ton ordinateur! Tu fuis quoi, bordel?! Ta petite vie de fonctionnaire catégorie A? Mais c'est toi qui l'a voulue, ma vieille! Vouloir! Tu ne sais faire que ça! T'as voulu lire, écrire, peindre, dessiner, photographier, visiter, faire, essayer... Sans jamais parvenir! Tu te contentes d'essayer, de réussir le minimum sans jamais aller plus loin! Et me ressors pas le coup du cirque! T'as jamais été foutue de tenir le sur-place avec ton mono que tu n'as presque plus enfourché depuis le lycée!
Ca te tenterait pas, juste une fois, d'aller au bout? Ton problème? Tu t'ennuies et tu nous fais chier! Rien ne t'exaltes plus d'un an! Tu veux pas savoir, t'es trop paresseuse pour ça. Non! Toi, ce que tu veux, c'est découvrir! Juste un regard, tenter un truc et te casser aussi vite que t'es arrivée!
Mais regarde-toi! T'arrête pas de changer! On fait comment pour te connaître, ou même te reconnaître? T'es pire qu'un caméléon, ma parole!
Tu veux quoi? Qu'est-ce que tu veux devenir? Quel rôle tu veux jouer? Décide-toi, merde! Parce que t'auras bientôt épuisé mon stock de costumes ; il ne restera que celui avec cheveux blancs et même là, telle que je te connais, tu vas chipoter!
T'es jamais contente!

vendredi 3 décembre 2010

Les 6e me manquent!!

Cette année, pas de petits, pas le droit d'enseigner les contes, la mythologie, l'Ancien Testament... Mais dans l'un de mes bahuts, on m'a demandé de corriger quelques copies du contrôle commun de ces charmantes têtes blondes! Les loulous ont dû répondre à des questions portant sur Cendrillon de Perrault.

Première question : A quel genre appartient de ce texte? Quelle expression vous a permis de répondre?
Réponse attendue : Ce texte appartient au genre du conte, comme nous le montre l'expression "il était une fois" qui l'introduit.

Réponse d'une petite très forte en grammaire : Ce texte est de genre féminin car il parle de Cendrillon, de sa belle-mère, de ses soeurs et, une seule fois du gentilhomme! Il n'est donc question que de filles.

mercredi 17 novembre 2010

L'Oeil de Moscou

Article qui aurait dû être posté hier mais… la flemme…

Il y a exactement deux semaines, nous tentions d’apporter nos demandes de visas à l’ambassade russe de Paris. Les bureaux ouvrant à 9h, nous arrivâmes face au bâtiment vers 10h, après deux longues heures d’embouteillage. La file d’attente commençait dès le trottoir, une trentaine de personnes devant nous, plus les passe-droits. Ce qui est amusant dans ce genre de situations, c’est la sympathie qui nait naturellement entre les personnes qui grelottent sur le goudron en attendant la prochaine rafle. Mais à midi, quand le gardien du portail est réapparu, ce n’était pas pour entrer un nouveau groupe de personnes. De sa charmante grosse voix, et de ses petites mains qui sont sorties des manches de son costume trop grand, il nous a fait comprendre que c’était fini pour aujourd’hui, nous devions rentrer chez nous.

On apprend de ses erreurs…

Réveil à 5h15. Moteur lancé à 6h. 8h10 : arrivée devant l’ambassade. Déjà vingt personnes semblent faire la queue mais, cette fois-ci, elles ne sont pas le long de la grille. Je me joins à la file et sors de mon sa un roman pour faire passer le temps : les bureaux n’ouvriront que dans trois quarts d’heure. Vers 8h30, un CRS, armé, nous donne l’autorisation de nous approcher de la grille, ce qui permet aux lecteurs paresseux (dont je fais bien sûr partie) de s’assoir sur le muret porteur des barreaux métalliques. 8h55 : un petit homme âgé sort des bureaux et ouvre le portail ; un premier groupe passe de l’autre côté mais je n’en ferai pas partie car il referme devant le visage de l’homme qui me précède. Dans la file, j’ai repéré le visage d’un jeune homme qui était déjà là il y a quinze jours. Je me rassois et reprends ma lecture, sagement, dans le froid. 9h15 : deuxième rafle, cette fois-ci-, j’en fais partie. Deuxième portail traversé, on nous fait encore attendre dehors. L’homme au costume trop grand fait son apparition. Sa nouvelle coupe de cheveux ne lui a pas rendu son sourire. Il nous montre une affiche du doigt et nous la lit. « Téléphones coupés ! » Nous nous exécutons sans rechigner.

Un par un, nous passons la porte. Le petit est derrière une table, il me fait signe d’y poser mon sac et de vider mes poches. Par chance, je n’ai ni couteau ni arme à feu sur moi, je passe le portique sans sonner, récupère mes affaires et franchit le tourniquet blanc.

Sur ma gauche, j’aperçois la salle des fêtes : une grande table sur laquelle des personnes remplissent leur dossier ; autour, de vieux canapés en cuir défoncés, vides, et au-dessus, un écran plat qui retransmet une série russe. En avançant, je retrouve mes partenaires de la file d’attente, toujours dans cette même position. Les guichets encadrent les « attendants » (néologisme, je sais) : à gauche, les femmes derrières les vitres ne parlent qu’en russe (si j’en crois les affiches entièrement écrites en alphabet cyrillique) et ne semblent pas être concernées par les visas. C’est donc vers les vitres de droite que mon regard se tourne. Le « Guichet n°8 – Caisse » est tapissé d’images représentant divers monuments du monde. Les trois autres ont déjà été atteints par des réclamants, il faut attendre son tour. Un homme derrière moi m’explique qu’il a fait la queue dehors simplement pour savoir quelles sont les pièces nécessaires, pas la peine qu’il perde son temps : je lui en fais la liste et lui explique qu’il pourra retrouver toutes ces informations sur le site de l’ambassade. L’homme au costume gris, au dernier guichet, qui a été abandonné par son interlocutrice semble perdre patience. L’homme à la veste en cuir, au deuxième guichet, venu pour toute sa famille, découvre que les photos n’ont pas le bon format, il faut les refaire mais ils partent lundi prochain. La file n’avance plus. Le temps passe et rares sont les personnes satisfaites de leurs entretiens… Dans la queue, nous nous rassurons les uns les autres en comparant nos documents qui semblent identiques.

Il est un peu plus de dix heures quand j’atteints la vitre. Derrière elle, un blond frisé à lunettes m’accorde un sourire. Il récupère les documents que je lui tends, les classe et les examine à une vitesse incroyable, puis finit par me montrer les formulaires de demande :

« Vous devez redécouper les photos pour que le cadre apparaisse et vous devez préciser l’adresse de l’établissement dans lequel vous travaillez ainsi que l’adresse de l’université de votre ami. Vous écrivez au stylo noir. Il y a des ciseaux et de la colle sur la grande table. Ensuite, vous revenez au guichet sans faire la queue et je pourrai valider votre dossier. »

Déçue de ne pas avoir rendu copie parfaite, je rejoins l’atelier découpage et fais bien attention à laisser apparaitre les traits noirs. Pour ce qui est des adresses, c’est plus compliqué… L’adresse du STAPS de Montpellier ?... Un vague souvenir me revient… Je m’en contenterai parce qu’il est hors de question que je rentre chez moi pour vérifier sur internet et me retaper ce chemin de croix. UFR STAPS, av. du Pic St Loup, 34 000 Montpellier. Pour mon boulot : hésitation ; je suis rattachée administrativement à Lésigny mais je bosse à Mouroux et Faremoutiers… De toute façon, la seule dont je me souvienne est celle de Lésigny alors allons-y gaiement ! Je rassemble mes affaires et mo poste devant la vitre du blond frisé, prête à dégainer mon passeport !

Après quelques minutes d’attente, je peux reglisser les papiers sous la vitre, cette fois j’ai tout bon ! Il rentre des données dans un ordinateur, remplit un petit papier et me tend deux tas de documents. Le premier ne contient que les attestations d’assurance que je devrais avoir avec moi lors de notre voyage et le deuxième contient tout le reste. Je dois les présenter au « guichet n°8 – caisse » avec le petit papier griffonné.

Presque la fin ! La femme n°8 s’empare des documents, plie soigneusement les formulaires en 4 qu’elle glisse dans les passeports, ajoute les autres pièces, ferme le petit paquet à l’aide d’un élastique et me fait signe de passer de l’autre côté du mur, pour payer.

Deux personnes devant moi. Cela passe vite, il ne s’agit que de payer. C’est mon tour. Je glisse ma carte, tape mon code, leur offre 70 €, on me tend un billet vert et mon ticket de caisse, mes passe-droits pour ne pas avoir à faire la queue quand je reviendrai chercher nos passeports avec visas…

Il est presque 11h quand je sors. La file le long de la grille s’est encore allongée. Ils ne passeront pas tous, j’en sais quelque chose. Et pendant qu’ils attendent pour rien comme moi il y a deux semaines, je prends la route, direction le Trocadéro, puis, la Seine, la Grande Roue est en train de se construire, le Louvre, le soleil brille sur Paris, ce matin.

mercredi 10 novembre 2010

Parce qu'il y a aussi de bonnes journées

Ils sont 27, 4ème3. Pas facile la 4ème : montée des hormones, besoin de s'affirmer et de montrer que les adultes on "s'en bat les couilles", et les règles c'est pour les "bouffons"... Et pourtant, depuis peu, l'ambiance se détend. Ils ont dû comprendre que je préfère féliciter que punir, que je préfère balancer une vanne un peu sèche que de crier, que je suis plutôt calme... Ils m'écoutent, ils lèvent la main, ils sont avec moi alors, qu'il y a peu, ils étaient contre moi...

C'est un beau métier, y'a pas à dire!

lundi 1 novembre 2010

Se réveiller...


Une nuit de dix heures, parce que la dernière a été sans sommeil, presque. Nous avons quitté la Croatie samedi soir, dans la nuit. Quand nous sommes arrivés en Belgique, il était tard, il n'y avait plus de bus pour Bruxelles et nous avons attendu dans l'aéroport que le jour se relève, parfois éveillés, parfois endormis par terre, sur le carrelage frais, la tête sur nos sacs et nos souvenirs nouveaux. Mais la lumière et le bruit de la salle de jeux n'ont pas permis de se reposer véritablement et nous avons pris le petit déjeuner vers 5 heures du matin avec ceux qui, comme nous attendaient le retour des bus et les premiers voyageurs de ce dernier dimanche d'octobre. Le bus nous a reconduits à la gare centrale de Bruxelles vers 10h et nous sommes montés dans le TGV à 11h20. Bus à 14h. Appart' avant 15h.
Et c'était fini... Avec naïveté, on regarde les photos, encore et encore, on les classe, on essaie de revivre cette dernière semaine mais c'est bel et bien fini, on ne peut pas lutter!
La lumière a été éteinte avant 21h et les yeux ne se sont rouverts que ce matin, les corps reposés, les esprits encore loin...
Pourtant, il a bien fallu l'admettre : il faut recommencer en attendant le prochain départ... Je corrige les copies de mes gosses avec un peu de musique. Dans la fenêtre, c'est gris.

vendredi 29 octobre 2010

Croatie, 7ème jour



Il faisait toujours aussi beau ce matin, quand je me suis levée. J'ai pris un peu d'avance sur Sylvain pour travailler car la rentrée approche, que c'est triste! Petit déj en terrasse, sous les oliviers et, en route pour Zadar, la vieille ville. Nous y sommes allés à pied, en longeant l'eau, cela nous a demandé un peu de temps mais rien de bien méchant, juste une heure et demi, dans la matinée fraîche et bleue dalmate.
Nous sommes arrivés par le port et, une fois encore, ce qui nous a frappés, ce fut la clarté de l'eau : transparente, turquoise, malgré les nombreux bateaux amarrés ici. Pour entrer dans la vieille ville qui se trouve sur une petite île, on franchit un grand pont entièrement piéton et on arrive dans une ville où toutes les cultures européennes se mélangent, de la Rome antique à l'art moderne et occidental très en vogue.
La première place sur laquelle nous sommes tombés assis dans les fauteuils d'une terrasse fut aussi le premier endroit que l'on pourrait qualifier de bruyant, parmi ceux que nous avons rencontrés depuis notre arrivée. Jusqu'ici, la Croatie nous avais semblé très calme mais, sur la Place du Peuple de Zadar, encerclée de toutes parts par les murs, la moindre parole raisonne.
Au bout de l'île, on peut se balader dans un jardin-montagne : on grimpe jusqu'au sommet pour regarder la ville moderne, de l'autre côté du pont. Et en redescendant, on peut longer la fac de lettres, au bord de l'eau et on arrive dans un endroit magique. Je ne pourrai pas vous le montrer grâce aux photos parce qu'en réalité, il est question de musique : un orgue marin. On s'assoit sur des marches en pierre qui avancent sur l'eau et une étrange plainte résonne sous nos corps. Le bruit des vagues fait vibrer des tubes de tonalités différentes et une musique inquiétante puis apaisante apparaît. Nous avons bien sûr enregistré cette musique grâce aux dictaphones numériques que nous avions avec nous mais aucun moyen, pour le moment de les transférer sur mon PC, patience! Nous sommes restés ainsi un bon moment, assez pour avoir l'impression de s'être endormis pendant plusieurs heures et, assez pour avoir envie d'un café et d'une glace... bleue!
C'est notre dernière nuit en Croatie. Ce fut tout simplement un régal. Je n'ai pas envie de partir, de retrouver le rythme de ma petite vie simple et compliquée à la fois. Je ne suis pas encore rentrée qu'il me tarde déjà de repartir! Une destination choisie un peu au hasard, sans doute parce que très à la mode en ce moment, mais c'est sans le moindre regret!

jeudi 28 octobre 2010

Tranquillité - Croatie, 6ème jour, ajout


S'envoler, marcher, avancer, tout en sachant que, tôt ou tard, il faudra se retourner et rebrousser chemin car notre route n'est pas ici, elle est là-bas, dans le réel du temps et de l'espace. Voyager ne sera jamais qu'une parenthèse dans le débit de mes jours, une sorte de rêve éveillé, une bulle légère qui résiste au vent, quelques temps, puis éclate, douloureusement. Un peu de repos et/ou de répit dans les pas pressés de ma vie. Prendre le temps de voir, puis de regarder et, parfois, enfermer l'image dans un cliché. Ecouter le son de l'eau qui s'écrase sur les rochers. Sentir le vent me fouetter les joues, et le nez. M'allonger sur les galets.
Aimer, apprécier, être bien...

Croatie, 6ème jour

Partir hors saison, ça peut avoir du bon!

Nous avons quitté Sibenik ce matin, sous un beau soleil frais hivernal. La route a duré environ une heure et demi, elle longeait la mer et sillonnait entre les petites montagnes de la côte Dalmate. Nous sommes arrivés à Zadar vers 11h40 et, nous avions repéré sur le plan la route que nous devions faire à pied pour rejoindre notre logement. Certes, elle serait longue car nous devions faire 5km avec nos sacs sur le dos mais il faisait beau et les côtes ne sont pas trop abruptes. Sur le plan, cela paraissait facile... Bien sûr, en réalité, c'est un peu plus compliqué, surtout quand le nom des rues n'est pas indiqué à chaque carrefour et, pire, quand le plan et les panneaux n'indiquent pas la même chose... Mais nous avons fait bonne route, sans trop de problèmes. Nous sommes arrivés à l'hôtel qui ressemblerait plus à un gîte en France, dans un quartier de Zadar qui n'est pas sans nous rappeler certaines rues de Pornichet. Une gentille femme nous a accueillis, a pris le numéro de nos passeports et nous a conduits dans ce qui allait être notre chambre pour deux nuits, 84€, taxe comprise. Nous sommes au rez-de-chaussé, terrasse avec table basse et table haute, donnant sur la mer. On entre par la cuisine commune aux deux appartements puis on passe dans la chambre composée d'un grand lit, de meubles de rangement et d'une TV (des fois que l'envie de regarder les chaines croates nous prenne...) Puis, salle de bain privée... Et là... Le choc!!!


Après nous être frottés les yeux plusieurs fois et avoir vérifié sur les papiers que nous ne nous étions pas trompés sur la facture, nous avons longé la mer, jusqu'à ce que le soleil se couche, pour le plaisir des yeux et de l'appareil photo (qui n'aura peut-être pas assez de batterie pour tenir jusqu'à la fin du périple, et m...!) Une bonne journée sans faire grand chose mais des plus appréciables!



Demain, nous irons visiter le vieux centre de Zadar et, déjà, nous devrons rassembler nos affaires pour notre dernière nuit dans ce pays magique...

mercredi 27 octobre 2010

Croatie, 5ème jour

Et Fiat Lux!!!!

Le ciel était encore un peu gris, ce matin, quand nous nous sommes réveillés. Mais, au fur et à mesure de notre balade-du-matin-pour-trouver-un-petit-déjeuner, la lumière est devenue plus forte pour ne laisser apparaître qu'un beau ciel bleu et frais d'hiver.
Nous avons pris le bus pour Skradin, la route longeait l'eau turquoise et elle s'est arrêtée pour nous et pour d'autres voyageurs dans un petit village entre l'eau et la montagne.
De cet endroit, nous avons pris un bateau qui nous a conduits (avec un troupeau de touriste) à Stradinsky Buk, dans le parc national de Krka (prononcez Kirka), pour une superbe balade autour des cascades! Un régal! Rien que le bruit de l'onde qui s'écrase sur la roche, le bleu de l'eau douce mêlée à l'eau de mer et le jaune des feuilles d'automne...

Une journée magique qui s'est finie par une course contre le soleil pour le regarder s'endormir derrière les îles-montagnes qui font face à Sibenik...



Demain, nous refaisons nos sacs et nous prenons la route de la dernière étape de notre séjour : Zadar.

mardi 26 octobre 2010

Croatie, 4ème jour

On ne peut pas gagner à tous les coups...

Dans chaque voyage, il y a une journée un peu pourrie, une journée qu'on aurait préféré ne pas vivre, qu'on préfère lire sur les blogs des autres... Alors bande de p'tits sadiques, faites-vous plaisir, c'est le moment de vous foutre de nous!!!

Réveil vers 8h, jusque là, tout va bien... Petite douche : il est temps qu'on s'arrache de cet hôtel parce que là, ce n'est plus une petite fuite, nous soupçonnons le bac de s'effondrer dans les jours qui suivent... En route pour le port où nous allons prendre notre petit déjeuner. Kroasan et Sokolade pan achetés, nous nous dirigeons vers une terrasse pour un super chocolat chaud bien épais mais, à cet instant précis, une voix des plus douces nous crie : "No working!!" Ok ma cocotte, on va donc chez le
voisin, pas de panique.
En même temps que nos tasses se vident, le ciel se met à fondre... Il pleut, un peu... Les tasses sont vides... Beaucoup... Nous marchons vers la gare routière ... A la folie! Je pense qu'on peut le dire, il pleut comme vache qui pisse... et il fait froid! On ressort les bonnets et les gants!
Nous sautons dans le bus et, en route pour Sibenik! Sur le trajet, nous longeons la côte et, par endroits, l'eau est turquoise, ce qui redonne un peu de gaieté au gris
permanent du ciel. Nous arrivons à Sibenik vers 12h30 : il faut trouver l'hôtel. Un charmant monsieur nous a proposé des chambres, de sa voix nasillarde et de son regard effrayant, gentille attention que nous avons déclinée puisque nous avions déjà réservé ailleurs. Alors, pour trouver la rue sur le plan, ce n'était pas compliqué, on s'en est assez bien sortis. Pour ce qui est de la réalité... Avouons qu'il n'est pas toujours facile de se repérer dans une ville dont les rues sont reliées les unes aux autres par des escaliers! Mais finalement, la rue fut trouvée. Il nous fallait aller au numéro 5 : à notre droite, le 11, à notre gauche, le 6. Je rappelle qu'il pleut et qu'il fait froid! Notre logique nous pousse à gauche... Grossière erreur! Parce qu'à droite, au delà du 11, se trouve le 9 et le 5... Peu importe, de toute façon, trempés pour trempés... Nous sonnons... Un homme se penche à la fenêtre, c'est le propriétaire qui vient nous ouvrir. Nous sommes logés dans une chambre, reconnaissons-le assez moche mais sèche et cha
ude! Changements de vêtements et en route pour un déjeuner bien chaud! Apparemment, cette ville ne vit pas hors saison... Nous trouvons cependant un petit troquet aux pizzas délicieuses et pas chères... Courageux comme nous sommes, nous bravons la pluie un quart d'heure et marchons, escaladons, visitons la cathédrale, descendons les escaliers mais sans vraiment profiter du paysage puisque nous avons le dos courbé pour nous tenir chaud! Ce vent glacial a eu raison de nous : nous nous réfugions dans un café pour une boisson chaude.
A l'intérieur, nous passons les commandes in english, of course et, après avoir montré sur la carte ce que nous voulions, un vieil homme lève les yeux de son journal et s'adresse à nous, en anglais. Il voulait savoir si nous venions des USA... Et puis il nous a un peu raconté sa vie mais ça, on s'en moque! Non, moi, ce que je voulais, c'était son journal pour connaître la météo! Il semblerait que le temps soit meilleur demain... On espère!
Tasses chaudes vidées, direction l'hôtel (qu'il a fallu retrouver...)! Il fallait bien faire passer le temps! Alors que Sylvain devient un champion des mots fléchés, je m'écroule et m'endors comme une ... A mon réveil, il pleut toujours mais moins, presque plus. Il est 17 heures, bientôt il fera nuit. Nous profitons de ce temps magnifique pour sortir et visiter le château de St Michel qui domine la ville et donc, propose une belle vue sur le coin. Sauf que, ce château est fermé! Donc, après avoir grimpé ces escaliers, il était hors de question que je renonce à ma vue! Eh bien, je l'avoue, j'ai fait ma française irrespectueuse : je suis entrée dans un cimetière pour profiter de l'altitude!
Et la nuit est tombée... Et, étrangement, les rues sont devenues plus colorées que je ne les avais encore vues (grâce aux lampadaires!). J'ai finalement pris quelques photos... En espérant que demain soit un jour meilleur. Et il le vaut mieux car, d'après le vieux b
ilingue, quand il fait moche, les bateaux n'emmènent pas les touristes voir les cascades, ce que nous avions prévu de faire!!!

lundi 25 octobre 2010

Croatie, 3ème Jour



Nous sommes toujours à Split, dans la région de la Dalmatie.
Ce matin, réveil un peu brutal, à cause d'une alarme venue on ne sait d'où mais très bruyante, surtout à 8 heures du mat... Alors dans ces cas-là, on se retourne et on attend que le sommeil revienne sauf qu'il n'est jamais revenu, pas plus que l'heure, qui a soudainement disparu... et la lumière des lampes, et le signal du chauffe-eau... Une bonne petite panne de courant, quoi! Mais nous sommes vite rassurés quand nous voyons que c'est tout l'hôtel et pas seulement notre chambre. Cela devrait être rétabli dans la journée. Petite préparation matinale et en route pour le centre ville à la recherche d'un petit déj. Mais en chemin, quelque chose nous semble bizarre... Les vitrines, les distributeurs, les souterrains... tous ces coins sont... sombres! OK, la panne de courant, c'était pour toute la ville! Donc, pas de café bien chaud au bord de l'adriatique... Tant pis! Adriatique de plus en plus sombre, d'ailleurs... Presque noire, comme la couleur qu'il y avait dans le ciel avant qu'un déluge glacial ne s'abatte sur la ville!! re tant-pis! Nous avons donc visité les sous-sol de l'ancien palais romain et avons attendu que les gouttes se taisent pour marcher dans les hauteurs de la ville... Et puis ben... shopping débile de touristes en baskets blanches et chaussures de marche!
Demain, nous reprenons la route pour Sibenik, au nord, entre ici et Zadar...

dimanche 24 octobre 2010

Croatie, premiers jours


Samedi 23 Octobre
Il est 8h du mat, on se les gèle avec Sylvain au bord de la route Seine et Marnaise en attendant le bus qui finalement, sera bondé. Marne-la-Vallée. Le train que nous devions prendre ayant été annulé, nous montons dans le 1er en destination de Lille, que nous atteignons vers 10h15. Deuxième train, nous sommes à Bruxelles pour l'heure du déjeuner. En plus du froid hivernal, il pleut. 13h30, c'est cette fois-ci un bus que nous prenons, mais il ne partira pas, il est en panne. Nous montons dans un deuxième bus, celui-ci n'est pas en panne mais le chauffeur s'est tout simplement trompé de véhicule ; 3ème bus, c'est parti, direction Charleroi, une heure de route, sans chauffage, sous une pluie battante et glaciale.
15h. Nous sommes à l'aéroport ; endroit magique des temps modernes que je ne me lasse pas de découvrir.
17h40. Embarquement dans la file Ryanair, traversée du tarmac sous la pluie qui ne fait pas grève, elle puis montée dans l'appareil, à la Ryanair, c'est-à-dire qu'il faut marcher vite pour avoir une bonne place. L'élan, la montée, la traversée des nuages et la nuit qui tombe petit à petit. 19h40. Les trompettes sonnent, nous sommes arrivés en avance, la magie Ryanair!
Nouvel aéroport mais pas le temps de l'apprécier : retirer des Kunas, trouver un taxi, se faire arnaquer, arrivée à l'hôtel et le rythme se calme. Nous mangeons tranquillement et le sommeil vient d'un coup. Finalement, nous aurons voyagé pendant 12 heures, je ne m'en étais même pas aperçu.

Ce matin, nous avons pris un bus à Zadar et avons roulé pendant 3h15 et nous sommes arrivés à Split, un peu plus au Sud de la Dalmatie. Nous avons trouvé l'hôtel rapidement et nous sommes allés à la rencontre de cette ville nouvelle, pour nous... Et ça a donné, entre autres, ça :






Il est 18h30, il fait nuit noire... Nous allons repartir en ville, marcher un peu, grignoter de la graisse et du sucre, bref, être vacanciers et l'assumer à fond!!

dimanche 10 octobre 2010

Miroir dans l'eau

Quand je m'assois, mes cuisses s'étalent sur la chaise, les vergetures blanchâtres s'enfoncent dans ma peau et la masse flasque où se confondent fesses, jambes et hanches coule sur l'assise comme un tas de mayonnaise fondant au soleil ; j'ai donc pris l'habitude de me poser bien en avant, au bord pour me mentir à moi-même. Quand je marche dans les rues estivales de Montpellier, mes jambes vibrent sous mon short, en cadence avec mes talons qui tapent mes sandalettes. Quand je m'allonge sur le côté, mon papillon bleu se ride vers mon nombril et parfois, le bout de ses ailes disparaît entre les plis. Couverture flasque et épaisse que je trimbale partout avec moi, que je sens constamment pendre vers le sol, sauf quand je nage.
Pendant quarante-cinq minutes, le plomb mou de mes guibolles s'oublie et je peux contrôler mon corps dans sa totalité. Accélérer et ralentir à volonté, alternance de vitesse dont je suis incapable sur le sol. Flotter, être légère, glisser. Je pousse l'eau de mes pieds artificiellement palmés jusqu'à en sentir les muscles qui couvrent mes chevilles, mon ventre se tend, mes joues son chaudes dans l'eau froide - mais je continue, j'avance, toujours un peu plus vite, au rythme de mes pensées qui, en ce moment, fuient sur la côte Dalmate ou sur la Place Rouge enneigée. Les allers et retours s'enchaînent, je ne les compte pas ; parfois, seulement, je jette un coup d'oeil sur l'horloge qui domine le bassin, sans prise sur la réalité. Les angoisses se dissolvent dans cette eau javélisée, ma tête est vide et pleine à la fois, les mouvements s'accélèrent alors que mon souffle ralentit. Les trois quarts d'heure passent vite. Quand ils sont écoulés, ridicule et stupide, je baisse les yeux discrètement vers le sol carrelé : mes jambes ne se sont pas, hélas, transformées, elles sont comme avant... Je quitte l'eau, je retrouve mes courbes et mes pas redeviennent lourds par terre.

samedi 4 septembre 2010

Rentrée

Premier week-end de l'année scolaire 2010-11. Dans mon nouvel appart'. Finalement, je ne suis pas retournée à Lésigny, le rectorat m'a réaffectée à la fin du mois de juillet (et a un peu oublié de me prévenir) à Mouroux et Faremoutiers, de petits bourgs, au milieu des champs, vers Coulommiers... 19 heures de prévues dans mon emploi du temps, je vais demander à faire l'aide aux devoirs, le soir...
Un été pas très bon, finalement. Quelques jours par ci, par là, des retrouvailles mais beaucoup de cartons, de kilomètres et d'ennui. Une bonne semaine en Lozère avec les filles. Une soirée à Nort avec Clément. Papa, maman, Océane, Corentin, Alan, Flora et Kévin. Famille maternelle au grand complet pour un baptême. Amis de l'IUFM. Sylvain. Tout mon petit monde, mais trop court. Il parait que c'est comme ça, les 1ères années : on passe nos étés à déménager, à emballer puis déballer, à espérer...
J'ai rencontré mes ados, hier. Pas tous, deux groupes, seulement. Ils devraient pouvoir m'aider, cette année, encore une fois, à supporter cet endroit et cette vie. Heureusement, ils sont là, avec leurs grandes gueules, leurs sourires, leurs défis.

Pas encore de photos de l'appart' à soumettre : je n'en ai pas faites et le signal wifi serait trop faible, de toute façon. Encore quelques semaines de patience pour ma ligne personnelle. Pas encore installée ; l'impression de vivre ici, mais pas chez moi, sans doute parce que c'est le cas ; je ne fais que passer, je ne m'attarderai pas, je partirai dès que possible!

vendredi 30 juillet 2010

Désillusion

Il suffit de bien peu pour se mettre à pleurer, pour perdre l'envie, pour ne même plus espérer quoi que ce soit... Ca s'appelle la malchance, la poisse, la tuile. Je devais faire ma rentrée au milieu de gens que je connais et que j'aime, je devais habiter dans un appartement que j'avais trouvé et apprécié mais ce ne sera pas ceux-là... Par chance, si j'ose dire, je me suis baladée sur le site du rectorat et, histoire de me rassurer, je suis retournée voir ma fiche d'affectation, une des rares bonnes nouvelles de l'été qui, finalement, s'annule. Quelqu'un m'a volé ma place, quelqu'un a dû gueuler auprès de la bonne personne, au bon moment... Et mon adresse n'a pas joué en ma faveur. Je vais devoir rester dans cette ville que je déteste et pas seulement pour y vivre, mais aussi pour y travailler.
C'est injuste.
Personne ne répond au rectorat, comme les syndicats, ils sont en vacances, je ne peux même pas leur téléphoner et leur hurler dessus... Je n'ai pas le choix, une fois encore, quelqu'un a décidé pour moi sans même me demander mon avis et je ne peux que courber l'échine, acquiescer poliment en me devant d'être heureuse parce que j'ai un salaire...

vendredi 9 juillet 2010

nuit chaude...

Une heure du matin... 34° dans l'appart... Interdiction d'ouvrir les volets, dans l'espoir de pouvoir dormir un peu plus longtemps demain matin. Bien sûr, au début, on se dit qu'avec cette chaleur, on devrait pouvoir s'endormir d'un coup! Sauf qu'en réalité, les craintes qui se sont tues toute la journée viennent vous chatouiller les orteils... Affectation... Déménagement... Appartement... Rentrée...
Chaud, trop chaud pour dormir

mercredi 7 juillet 2010

Temps de repos



Seulement trois jours que je suis revenue et déjà, la vie reprend un rythme normal, plaisant, ensoleillé. Deux livres de terminés, des heures de siestes, des bains de soleil et de mer, des balades photographiques, 30 à 45 minutes de natation par jour. Et lui. Lui. Pas loin. Présent au réveil, au coucher. Lui qui supporte mes odeurs de tabac, mes envies de café. De retour ici, pendant quelques jours, son espace redevient le nôtre, comme si tout était normal, comme si cette dernière année n'avait jamais existé. Il fait chaud, dehors comme dedans. Ambiance de paresse, de caresse.

samedi 3 juillet 2010

bonnes vacances

Quand j'étais à la fac, le départ en vacances était comme une libération, je partais pour mes petits jobs avec une nouvelle année de validée. Pour la deuxième fois, le départ est douloureux. J'ai vidé ma salle, mon casier, dit au revoir à mes amis-collègues, promettant qu'il ne s'agirait pas d'un adieu, quoi qu'il arrive. Ma place au chaud est bien froide, finalement, je ne sais pas où je serai en septembre, je ne sais même pas si je serai quelque part, d'ailleurs. Les pots de fin d'année, cela devient amusant quand on sait qu'on assistera à celui de la rentrée...
Je pars demain pour un premier séjour à Montpellier. Je reviendrai par ici dans quelques semaines pour trouver un nouvel appart', pour préparer une nouvelle rentrée, une nouvelle année...
Les élèves me manquent déjà.

dimanche 27 juin 2010

Un dimanche au soleil






Ils ne se ressemblent pas vraiment : des hommes, des femmes, de 24 à 34 ans, ronds, minces, blonds, bruns… Le soleil colore les rires du jeu que mènent les cartes qu’ils ont dans les mains. Parfois, comme le passage rapide d’un insecte, on entend le – clic – de l’appareil photos qui espère qu’on n’oubliera pas cette journée, sur l’herbe recouverte de tissus apportés par chacun et dont les motifs se perdent au milieu des saladiers et des gobelets.

De temps à autres, c’est plus fort qu’eux, ils parlent boulot, le chromosome qui les unit tous les uns aux autres. Nos gamins, nos emplois du temps, leurs réforme et donc, ce qui nous attend mais qu’une fois encore, personne ne comprend.

Plusieurs heures ainsi, simplement, avec les collègues, avec les amis…


samedi 26 juin 2010

Vacances....

Premier week end de tranquille : retour du soleil, pas de copies à corriger avant septembre, hors de question que je prépare des cours avant juillet...
Sauf que :
_ réveil naturel à 6h
_ angine
_ mal au dos
_ voiture à nettoyer
_ une heure de perdue à faire les courses
_ texto de la Caisse d'Epargne : votre compte courant est de -68€
_ vingt minutes de perdues à ranger les courses achetées ci-dessus
_ carrelage aspiré et lavé
_ lessive étendue

Et il n'est pas midi!

Finalement, mon premier week end de tranquille n'aura peut-être lieu que samedi prochain...

mercredi 23 juin 2010

Conseils de classe (4)

Mes p'tits 6ème. THE classe! Toujours partants, toujours volontaires, encore un peu naïfs mais sans doute pas autant que je ne le pense... Et puis l'avantage d'un programme hyper intéressant! Bref, des 6ème, j'en veux tous les ans!

Et généralement, ils sont plus honnêtes que les grands... La preuve :
_ Etre plus précise sur ce que l'on écrit sur les séances.
_ Faire plus de sorties.
_ Mieux répartir les élèves en travail collectif.
_ Il n'y a pas assez de dictées, il faudrait en faire une par séquence.
_ Il faudrait lire plus régulièrement des livres (Bien d'accord avec toi!)
_ Le texte Narnia, 3X (Mince alors! J'étais trop fière d'avoir fait le parallèle avec la Genèse!)
_ Les tables en U, 2X
_ Le fait d'avoir trois manuels dont deux pas utilisés, 3X
_ Parfois travail inintéressant (Et bam! Prends ça dans ta tronche!)
_ Pas assez de fois au CDI
_ Les élèves en difficulté doivent être placés devant.
_ Une seule et même personne : Moins d'heures de cours / trop de contrôles / Travail ennuyeux
_ On écrit plus que l'on apprend ( C'est marrant parce qu'en théorie, tout ce qui est écrit doit être appris..)
_ Et dans le même genre : Cours interminable = perte d'encre

Mais y'a pas que du mauvais, le positif l'emporte largement !
Le journal et la BD que nous avons faits ensemble remportent le combat, suivis de près par la course d'orientation autour de l'Odyssée que nous ferons vendredi.




Les textes ont plus, majoritairement, le théâtre (même avec Molière) est passé comme une lettre à la poste. L'absence totale d'interros surprise ne leur déplait pas. "La discipline avec une dose d'humour" passe bien.
Et le plus grand des compliments :
_ "Merci. Sais vous qui m'avais aimé le françai"
_ "Vous m'aver fait aimer le français"
_ "La prof de français qui nous à fait aimés le français"
Bon, l'orthographe, c'est pas encore ça!


mardi 22 juin 2010

Conseils de classe (3)

Les mots doux de mes 28 5ème. Une classe avec laquelle je me suis tout bonnement éclatée, toute l'année. Le genre de groupe dont on rêve tous, dans le clan CAMIF : travailleurs, à l'écoute des conseils qu'on leur donne, vivants...

Points négatifs :
Ce qui revient le plus souvent, ce sont les livres à lire en entier (4X), il va falloir que j'amène l'exercice de la lecture différemment : sans doute lire le début avec eux, leur expliquer pourquoi j'ai choisi ce texte...
Les punitions reviennent aussi fréquemment mais, à la rigueur, s'ils ne les ont pas aimées, c'est tant mieux! La grammaire, bien sûr, ne remporte pas un franc succès...le bon prof" de français, définitivement, c'est celui qui sait faire aimer la grammaire à ses élèves!
Et le top du top, A. : "Madame, vous n'êtes pas assez sévère sur les notes. Même si les miennes sont bonnes, je vous le dis."

Points positifs :
Ecrasante majorité pour la disposition des tables en îlots, ce qui s'accompagne, bien sûr, d'un goût prononcé pour les travaux collectifs. Activités suivies de près par un sujet de lecture cursive :
Choisissez un des livres suivants : un roman de Jules Verne, L'Ile au trésor de Stevenson,Robinson Crusoé de Defoe, Le Lion de Kessel et réalisez un objet en rapport avec le livre. Sur ou dans cet objet, je dois trouver le titre du livre, le nom de l'auteur et le passage que vous avez préféré. Un sujet qui a super bien fonctionné :







La présentation des cours, le théâtre, les jeux éducatifs en créer...
En gros, ça a marché pour ce groupe!



dimanche 20 juin 2010

Voilà l'été...

Dernier week end de printemps, le soleil devrait être une tradition. C'est son dernier week end ici avant le mois de septembre. Mardi, il repartira pour notre sud et je ne le retrouverai qu'en juillet, les vacances commencées. Pour cette dernière fois, rencontre avec mon collège, avec mes collègues, cinéma, jeux, Louvre, marches, siestes...








mercredi 16 juin 2010

Conseil de classe (2) Et là, c'est franchement pour me la péter!

La 3ème 6, je leur ai demandé de me faire ma fiche d'évaluation à la maison. S., ce matin, m'a rendu un livret, avec cette couverture.

Et à l'intérieur :

Séquence : La grammaire, c'est gramaticalement Grammatic...
Séance : 10 000ème COUPEZ!
Objectif : ne rien changer

Sujet de la rédaction : pourquoi j'ai aimé cette année...

L'ambiance de la classe était excellente. Vous nous avez permis de passer une année scolaire en français vraiment géniale. Beaucoup de sourires sur les visages à la vue de notre prochaine heure de cours : FRANCAIS.
Merci de nous avoir repris à chaque erreur de vocabulaire.

Mini-livret collé au milieu de la feuille :
Le poids des mots [...]
Bolosse: adj ; personne qui présente un faible quotient intellectuel.
Casoc : Synonyme de bolosse mais avec la particularité de n'avoir rien compris à la vie.
No life : adj qui qualifie une personne accrochée à ses touches d'ordinateur.
Moi : Personne n'ayant rien compris à La Guerre de Troie n'aura pas lieu.

Ce fut une année suuuuper instructive. La preuve : CONJUGAISONS APPRISES. (Lues mais non approuvées) Merci encore pour votre bonne humeur, et vous nous avez bien fait rigoler avec ces touches d'humour réparties tout au long de l'année.
A l'écoute de tout le monde.
Les heures de français ont été finies à chaque fois en temps et en heure : pas d'engueulades au cours suivant parce que les élèves ont été lâchés en retard : MERCI!
Peu d'avertissements, voire pas du tout.
Nous avons partagé avec vous plus qu'une année strictement professionnelle genre... "BOSSEZ!" On a bossé mais en s'amusant. Même si ça n'a pas été facile tous les jours. (Pro... propo... quoi? Complétive subordonnée relative adjective??! C'est quoi ça, encore?!)

Pourquoi je n'ai pas aimé cette année...
RIEN
J'ai quand même mis une feuille, ça aurait été prétentieux, sinon
Puiiis.. Bah j'ai quand même marqué un mot... De peur que la feuille paraisse trop blanche!

BULLETIN 2009-2010

LUNDI : Elève sérieuse, dynamique, qui fait preuve de bonne volonté.
MARDI : Elève dissipée qui distrait ses camarades de par ses interventions comiques.
MERCREDI : Dort en cours, (encore à cause de Dr. House??)
JEUDI : Un jour sans vous, c'est comme Coluche sans humour!
VENDREDI : Traîne dans les couloirs à la recherche du lacet perdu d'un certain M. Subjonctif

Félicitations

Passage en section "Prof le weekend"
Bravo!

Conseils de classe (1)

Je l'avais fait l'an dernier et cela avait bien marché, je pense que cela deviendra ma tradition de fin d'année :
"Prenez une feuille, divisez la en deux parties, un côté + et un côté -. Côté +, vous écrivez ce qui vous a plu et qui mérite, selon vous, d'être refait, côté -, ce que vous n'avez pas aimé, qu'il faut que j'améliore. Cela peut porter sur la forme des cours, ma façon d'écrire, de parler, d'organiser les séances, tout ce que vous voulez. Je vous demande simplement de considérer cela comme une demande de conseils. Si vous me dites seulement "c'était naze", cela ne m'aidera pas franchement. Et même, si vous avez les propositions, faites-les. Ces fiches sont anonymes, c'est donc le moment pour vous de vous lâcher!"

Alors bien sûr, le but de la démarche n'est pas seulement de se faire flatter... Il y a quelques temps, déjà, qu'il ne vivent plus aux dépens de celui qui les écoute. L'ambition, est vraiment de progresser, de mieux les comprendre. Le problème, c'est qu'ils sont un peu faux-culs... Alors plein de points positifs, même en 3°4!

Structure des cours, OK. Interrogations orales, OK. Le prix littéraire revient cette année, dans ce groupe, à Anouilh, pour sa pièce Antigone. En revanche, pour les mecs Prévert peut aller se faire voir alors que les filles ont des envies de vers. Plus de débats oraux. Plus d'exposés. Les séances au vidéoprojecteur (les élèves, c'est comme les papillons, accrochés à la lumière) ! Plus de sévérité (comme tu as raison, mon cher V.!) "Vous notez très bien!". M. a perçu mes cours comme "calmes"... ah bon? B. n'aime pas que je refasse le plan de classe quand ils deviennent bavards. "Le site avec les fiches de grammaire, c'est une très bonne idée." Yes! "Les études de cas étaient trop chargées." Etude de cas? Mais... On n'en a pas fait, je ne sais même pas ce que c'est! "Les cours étaient bien puisque vous écrivez au tableau tout le temps et comme ça on avait le temps de comprendre et pas comme dans les autres cours où on doit copier à toute allure sans comprendre", B. élève en très grande difficulté, merci. "Le classeur à la place du cahier, c'est bien." "Trop de rédactions"

Je tire mon chapeau à B. qui me demande d'arrêter de les faire lire parce qu'il n'aime pas ça (apporter la lecture différemment, d'accord mais l'annuler complètement, je pense que ça ne va pas être possible) et T. qui réclame plus de travail à la maison... (maso?)

Et le plus sévère (et pour me venger, je restitue l'orthographe d'E., non mais!) :
"Ce qui est mauvais et se qui n'entraine pas pour le brevet, c'est la poésie, enfin c'est se que je pense moi.
Pour moi nous avons perdu du temps sur sa au lieu de faire des entrainement brevet.
Il faut être moins stricte sur les retards!!!
Sinon c'est cool, j'ai bien apris avec vous.

Et tout plein de smileys et de coeurs de toutes les couleurs!!

mercredi 9 juin 2010

Réveil

Alan Parson Project m'agresse les oreilles. Quelques secondes seulement. D'une main vive je le capture et fais taire mon téléphone. Comme par une geste réflexe, d'un mouvement appris par coeur et qui ne doit plus convoquer une grande activité cérébrale, maintenant, j'active le mode vibreur, pour le reste de la journée. Tout cela n'a pas pris dix secondes, je referme les yeux. Mon coeur palpite, jes des fourmis dans les jambes et des larmes glissent sur l'oreiller.
Cligner des yeux peut prendre vingt minutes. Agrippée par les personnages de mon rêve, j'ai dû lutter pour les abandonner, définitivement. A tâtons, je trouve l'interrupteur et fiat lux. La lumière jaune envahit la pièce et je reconnais ma chambre, mon lit, le livre sur lequel je me suis endormie hier soir. "J'en étais où, déjà? Ah oui, ça me revient..." Mon cerveau fonctionne, on dirait. Je vais pouvoir accélérer.
Rejeter la couette. Avoir froid. La tête qui tourne. Un pied, puis l'autre. La tête qui tourne plus vite.
La Flemme.

mardi 8 juin 2010

D'une gare à la classe

Je l'ai déposé à la gare ce matin, après une parenthèse de cinq jours. Une bulle temporelle qui s'est terminée sur un quai, comme d'habitude. Nous nous emmènerons en Croatie à l'automne ; billets réservés, il nous reste quatre mois et demi pour tout organiser, ce sera parfait.
Pourtant, pas de réjouissance ce midi. Ils sont 23, une absente, que je pense ne revoir que le jour de l'examen, étant données ses absences à répétition depuis le début du mois de juin. Ils bossent, ou font semblant de bosser, ça m'est égal. De la gare à la classe, il n'y a peut-être pas eu assez de temps, de kilomètres. Pas à ma place, comme si j'étais encore dans ma chambre à fixer le plafond, cherchant une excuse bidon pour ne pas y aller. C'est la première fois que cette sensation me poursuit jusqu'ici. Pour la première fois, j'ai autant envie qu'eux de sortir d'ici et d'aller dormir sous un arbre, dans la pelouse fraîchement coupée.

mercredi 19 mai 2010

rayons de soleil

Retour tardif du soleil et de sa lumière, annonçant, une nouvelle fin d'année : encore un mois et demi. Plus de huit mois passés ici. Une rentrée de septembre qui ne se fera pas loin d'ici après un nouveau déménagement estival, qui devient presque une tradition... Pas de voyage de prévu pour cet été, une fête de famille, une semaine avec les filles, des journées et des nuits dans Montpellier.
Cette année 2009-2010, qui n'est pas encore finie (ffff....), aura été aussi bonne que mauvaise.
Beaucoup de larmes, de fatigue, de colère. Sylvain loin. Montpellier loin. Amis loin. Soleil loin. Collège loin. Corsa loin. Loin, loin, loin... Ouin, ouin, ouin...
En revanche, (parce qu'il y a des revanches), un plaisir nouveau du boulot : établissement vivant, collègues vivants, élèves vivants, cours vivants ! Un frisson de vie que la chaleur du Languedoc en permettait pas. Une nouvelle façon d'envisager ma tâche quotidienne, et d'apprécier toujours un peu plus cette mission que je redécouvre chaque matin.

Qui sait? Peut-être pourrais-je, un jour être vivante et surexcitée au chaud?

samedi 15 mai 2010

En plein boulot...

Des livres, des feuilles, des stylos, encore des livres, un ordinateur... Je suis encerclée. Le travail avance, lentement... (mais sûrement?)
Le gris d'hier s'est transformé en jaune doré, je devrais être dans les rues, à respirer l'air (trop) frais de ce mois de mai. Je devrais être en repos encore quelques heures avant de fermer mes valises et de repartir, demain, dans la nuit, pour le nord, pour le collège, pour le reste de l'année scolaire et plus infini...
Mais mes gosses ont besoin de moi, de mon savoir que je suis payée à leur transmettre, chaque jour... Pas une corvée, un plaisir ; pas un boulot, un bonheur. C'est bon d'être plantée sur mon estrade et de leur mentir en leur disant que la proposition subordonnée relative explicative, c'est passionnant!
Mais à cette heure-ci, dans cette ville, à 800km des réalités professionnelles, le devoir travailleur devient une nécessité, une obligation, un ordre, une soumission...
Pas envie, pas envie, pas envie!
Mais tu dois, tu dois... Tais-toi!
Etre prof, c'est aussi, parfois, être un élève : faire ses devoirs en râlant, mais sans avoir le choix...

Je m'y remets, Ulysse et Pénélope ont commencé à défaire la tapisserie de la pièce, en m'attendant... ;-)

vendredi 14 mai 2010

parce qu'il pleut

Quand la fenêtre est grise, on a envie de rien, à part d'un canapé au goût de thé à la menthe et d'un livre sous les yeux. S'asseoir, ressentir la chaleur qu'il n'y a pas dehors et être bien...
Il pleut. Mais je n'ai pas envie de rester dedans. C'est rare.
Sur le marbre glissant de la ville, le ballet des parapluies me bouscule. Les épaules autour des oreilles, le front et les yeux plissés, on marche plus vite. Les bas des pantalons mouillés, les chaussettes aussi, parfois.
L'eau s'écrase sur le sol de la ville, sur les cheveux, sur les lunettes...

mardi 11 mai 2010

Union Solidaire des Bécasses...

6h. Musique rock qui jaillit de sous l'oreiller. Sursaut. Palpitations cardiaques. Un réveil matinal mais pas pressé : je peux prendre le temps de souffler un peu. Je ne prends mes p'tits 6èmes qu'à 9h30. Alors pourquoi me lever si tôt, me diriez-vous? Parce qu'après une soirée paresseuse, je me dois de rettraper cela : imprimer les cours d'aujourd'hui et finir de dorriger leurs copies.
Salle de bain _ machine à expresso _ cartable _ trousse _ 2ème trousse... P*****! Mais elle est où cette clé?! Introuvable! Mouvements rapides et iscontinus ; à droite, à gauche...! Mais M****! Mais elle est où cette p***** de clé à la c**! Et remarquez la mauvaise foi de l'être humain levé depuis moins d'une heure :
"Mais c'est pas possible! Je suis certaine de l'avoir rangée dans ma trousse! Je me revois très bien le faire!! (Et elle s'est envolée... Meeeuuuuhhh oui!) Mais c'est ça aussi les années 2000! Vive la technologie! Un truc qui pète et on ne peut plus rien faire! Je vais me mettre au carbonne et la copieuse à l'alcool qui faisait des fiches violettes!!!
Allez, pas de panique, la dernière fois que je m'en suis servi, c'était hier, j'ai dû la laisser en salle de profs... Tant pis! je ferai mon boulot là-bas (et au passage, j'économiserai l'encre de l'imprimante :-p)
45 km plus tard
Pas sur les tables, pas sous les tables, pas dans mon casier, pas sous les fauteuils... Mais m****! Où est cette clé?? En plus, j'ai faim! Café? Café! Préparation des 35 ct... Bourse en cuir... Pièce n°1...Nan, mais attends, c'est quoi ça? ............................................
Ne jamais, jamais, jamais, se pendre un café après une séance info....

lundi 10 mai 2010

soirée en solitaire

De la fatigue, à la paresse, à l’ennui…
Les lenteurs du soir
Font cesser l’envie
Des partages de savoirs…

Leurs papiers réclament
La rougeur de mes traits.
Encore un peu le drame,
Le rôle que tout à l’heure, je jouais

mercredi 5 mai 2010

Marre...

Etre seule, face à soi, face aux autres, face au vide
Vouloir parler, sans écrire
Vouloir écouter, sans lire

lundi 3 mai 2010

Rentrée

Retour au turbin... Quatre heures de classe, l'après-midi seulement. Une énergie nouvelle après deux semaines sans avoir à m'écouter, ou faire semblant de m'écouter. Les rentrées sont des journées pétillantes qui promettent toujours un renouveau, une explosion d'idées et de phrases!
C'était peut-être ma dernière rentrée dans ce collège...

dimanche 2 mai 2010

Congés...

Valises ouvertes puis rangées. L'illusion vacancière est tombée. De retour devant mon écran, j'essaie me concentrer, de trouver les mots que je devrai leur dicter demain . Mais rien ne vient, rien ne va. Après ces deux semaines loin de tout et proche de ce qui aurait pu être ma réalité, le réveil se fait douloureux. Contente de retrouver mes classes, moins de revivre dans cet appart', avec vue sur rien...
Lecture, balades, soleil, chaleur, mouvements de ville, rires, chamailleries, films, séries, musique, tendresse, cuisine, barbu...
Souvenirs que je peux encore toucher

dimanche 31 janvier 2010

Coïncidence? Je n'espère pas... (Pour Maman)

"La petite fille, dans la chambre vide, a peur...Elle est là bien sage, au fond du lit-cage, toute seule... Ses parents sont tendres, mais elle ne peut comprendre, qu'ils sortent le soir, la laissant dans le noir... La peur, l'empêche de crier, la peur, l'empêche de pleurer... Bien sûr, la chambre est vide, et la petite fille, croit entendre chanter :
Nous sommes les héros de ton livre d'images-mages
Nous sommes prisonniers tout au fond de nos pages-pages..."

Vous reconnaissez? Mais si... Allez à la piste 4 ou 5... "Je m'appelle Emilie Jolie, je m'appelle Emilie Jolie, je voudrais partir avec vous, tout au bout du ciel, sur vos ailes, et je voudrais vivre, avec vous, ma vie..."
Voilààà, vous voyez de quoi je parle : un conte musical sorti il y a bien longtemps, une époque si lointaine que Brassens était encore assez en forme pour jouer le rôle du "hérisson qui piquait, qui piquait, et qui voulait qu'on l'caresse-resse-resse..." Et bien, connaissez-vous la dernière phrase de ce conte? Non, ce n'est pas "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants..." En vérité, la dernière phrase, c'est "Faites que votre rêve dévore votre vie, afin que votre vie ne dévore pas votre rêve..." Très belle phrase s'il en est, et prononcée par Salvador, c'est un régal! Une sorte de philosophie que maman nous dictait, quand nous étions petits et plus grands...
Ce vinyle, puis cd quelques années plus tard, je crois l'avoir toujours connu... De même que Le Petit Prince (dont je collectionne les traductions) il fait partie de ces souvenirs sans doute embellis que l'on garde de son enfance. Je crois que "La Chanson de la sorcière" est la seule qui pouvait me détendre pour dormir et j'ai passé beaucoup de temps à déchiffrer le passage de la rose orgueilleuse qu'on ne peut s'empêcher d'aimer. Aujourd'hui encore, je me demande si Saint-Exupéry a tué son personnage aux cheveux de la couleur des blés et si les animaux du livre d'Emilie ont tenu parole pour d'autres enfants : "Nous on reviendra, si tu le veux, on est là pour rendre les gens heureux..." Deux histoires assez proches qui comptent beaucoup pour moi...
Et ce n'est qu'aujourd'hui que je découvre la vérité! La phrase finale d'Emilie Jolie date de bien plus tôt, puisqu'elle est de Saint-Ex!
Tout s'explique, il n'est jamais trop tard pour ce genre de découvertes... Il est quatre heures du matin, mon rhume m'empêche de respirer, et donc de dormir. Mais tant mieux, ça en valait la peine. Je sais que ce texte, peut ne rien vouloir dire mais il est parfois, sans qu'on sache expliquer ni comment, ni pourquoi, des "sésame ouvre-toi" qui éclairent un peu, un tout petit coin... Et la fin sera lumineuse!