Des livres, des feuilles, des stylos, encore des livres, un ordinateur... Je suis encerclée. Le travail avance, lentement... (mais sûrement?)
Le gris d'hier s'est transformé en jaune doré, je devrais être dans les rues, à respirer l'air (trop) frais de ce mois de mai. Je devrais être en repos encore quelques heures avant de fermer mes valises et de repartir, demain, dans la nuit, pour le nord, pour le collège, pour le reste de l'année scolaire et plus infini...
Mais mes gosses ont besoin de moi, de mon savoir que je suis payée à leur transmettre, chaque jour... Pas une corvée, un plaisir ; pas un boulot, un bonheur. C'est bon d'être plantée sur mon estrade et de leur mentir en leur disant que la proposition subordonnée relative explicative, c'est passionnant!
Mais à cette heure-ci, dans cette ville, à 800km des réalités professionnelles, le devoir travailleur devient une nécessité, une obligation, un ordre, une soumission...
Pas envie, pas envie, pas envie!
Mais tu dois, tu dois... Tais-toi!
Etre prof, c'est aussi, parfois, être un élève : faire ses devoirs en râlant, mais sans avoir le choix...
Je m'y remets, Ulysse et Pénélope ont commencé à défaire la tapisserie de la pièce, en m'attendant... ;-)
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