Et franchement, au sommet de ce Pic Saint Loup, les coubatures s'effacent, le souffle revient tout seul et on ne peut qu'admirer cette vue incroyable sur toute la région!
D'après la légende, il vivait une douce princesse, dont la beauté rayonnante avait conquit tous les cœurs des seigneurs du Languedoc. Elle demeurait auprès de son père, Seigneur de Saint-Martin-de-Londres, qui désespérait de lui trouver époux, car oncques ne fut plus difficile que la jeune fille. Or donc, elle promit de se donner au plus valeureux et plus chrétien des hommes. Trois Seigneurs de haut lignage, qui ne rêvaient que d’elle, partirent en croisade au royaume de Jérusalem pour défendre le tombeau de Notre Seigneur Jésus Christ , chacun portant les couleurs de la Dame : le Seigneur Loup, le Seigneur Clair et le Seigneur Guiral.
Tous les trois revinrent auréolés de gloire, précédés des légendes de leur fait d’armes.
Mais Hélas ! La Belle ne les avait pas attendu, et avait emporté dans sa mort tout espoir de noces et d’hyménée. Les trois chevaliers la pleurèrent, et se lamentèrent sur sa tombe. Ivres de chagrin, ils décidèrent d’honorer sa mort et de prier nuit et jour pour le repos de son âme. Chacun des trois Seigneurs choisit un lieu pour se retirer du monde, mais sans perdre de vue le fief de Saint Martin de Londres où la Dame avait vécu, car la proximité du tombeau de la Princesse leur était d’un grand réconfort. Clair partit sur une montagne au Sud, Loup à l’Est et Guiral au Nord, pour y vivre en ermite. Les gens des villages avoisinant les respectait pour leur vœux et leur piété. Une fois l’an, à l’anniversaire de la Dame, les trois seigneurs allumaient un feu sur la montagne, afin d’indiquer aux uns et aux autres qu’ils étaient en vie et conservait souvenirs en leurs saintes prières.
Mais une année, il n’y eu plus que deux feux. L’année suivante, un seul flambeau célébra la Belle. Puis plus aucune lumière… En mémoire de la vie des trois ermites, on décida de nommer les montagnes Saint Clair, Saint Loup et Saint Guiral.
Et ce qui est fou, c'est que cette légende continue à vivre...Tout au sommet, il y a une chapelle dans laquelle des familles de défunts viennent déposer une fleur, un mot...pour un être qui leur était cher... Comme dans l'histoire, la difficulté du deuil est présente dans l'escalade de ces pentes de calcaire mais en haut, la sérénité et la proximité avec les nuages nous apaise...Il y a quelque chose de magique dans cet endroit... Si près de tout et pourtant bien lointain de nos vies... Le vent souffle et nous vide les esprits, il n'y plus qu'à contempler, qu'à admirer...C'est beau! Mais beau comme Breton l'entendait: "La beauté sera convulsive ou ne sera pas." J'ai ressenti cette convulsion, ce courant électrique, j'étais loin de toute réalité, je me sentais voler, j'étais loin de ce fichu concours qui m'empêche de dormir encore cette nuit! L'air frais de l'altitude est entré dans mes poumons et m'a donné une impression de neuf dans mon corps et mes idées! Aéréé et aérienne, voilà comment je me suis sentie du haut de ces 600m!
J'espère que je pourrai faire connaître cette émotion à tous ceux et celles qui me manquent...Et j'ai bien l'intention de découvrir d'autres endroits dans cette région qui a certainement bien d'autres secrets à me dévoiler!
2 commentaires:
Oh, Gwen, tu exagères! Même si c'est vrai que la montée m'a paru d'une facilité étonnante, tant dans mes jambes que dans mon souffle (pourtant tu l'auras remarqué je fume toujours au même rythme!, tu oublies de dire que tu t'es baladée sur la descente par rapport à moi et mes fichus genoux!!!!
En tout cas, j'ai passé un bon moment avec vous, tant me baladant dans la garigue que dans les allées IKEA!
biz.
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