samedi 26 avril 2008

JOYEUX ANNIVERSAIRE FLORENCE!!!

Tout a commencé par ce mail, reçu la semaine dernière:

Ami(e) jeune,
Tu es chaleureusement convié(e)à venir boire à ma jeunesse qui fout le camp le vendredi 25 avril à partir de 20 heures dans mon ‘home sweet home’ au 5, rue Jeanne d’Arc. Si tu sais où habite Pierre, tu sais presque où j’habite. Si tu connais pas Pierre, t’es pas plus avancé. Comme je suis certes bientôt vieille mais pas encore une vieille peau, voici un indice :
http://www.viamichelin.com/viamichelin/fra/dyn/controller/Cartes-plans#locid=34MTE1ZG1iY2gxNTM1LjA0MmgyczEwNTQ0YjhjY05ETXVOakEzTlRVPWNNeTQ0T0RRMk5nPT1jTkRNdU5qQTJOVFk9Y015NDRPRFF4TlE9PWNORE11TmpBMk5UWT1jTXk0NE9EUXhOUT09MGdSdWUgSmVhbm5lIGQnQXJj
Je sais : une telle adresse, ça impressionne. Si avec ça, t’arrives quand même à te perdre, ne m’appelle pas.

Les conjoints, petits copains, greluches, grognons, Pelops, colocs, frangin(e)s et potes désœuvrés sont bien entendus les bienvenus mais pas les chiens (sauf si vous voulez qu’on organise des combats chiens vs chats, mais si j’étais vous, je parierais pas forcément sur le clébard…).

Détail bassement matériel : si vous viendez pas les mains vides, la fête sera encore plus folle.

J’espère que vous serez tous là pour me soutenir dans ce moment difficile. Comment ça, « tu dramatises pas un peu là » ?! Permettez-moi de vous rappeler que Brian Jones, Janis Joplin, Jimi Hendrix, Jim Morisson et Kurt Cobain ont tous cassé leur pipe à 27 ans ! Donc oui, l’heure est grave : j’ai pas envie de mourir dans mon vomi :D

A vendredi et comme le chantaient si bien les Forbans : « Y’aura pas d’excuses valables : tous les absents seront coupables ». (ou l’art de réaliser qu’avec cette référence musicale, je passe définitivement pour un dinosaure…).



Nous nous sommes donc rendus 5 rue Jeanne d'Arc hier pour fêter l'anniversaire de Florence!! Et pour ne pas déranger les invités, j'ai choisi de ne pas prendre des photos avec flash alors ça peut choquer mais moi je trouve ça presque plus sympa!

vendredi 25 avril 2008

petit séjour pour ma grande petite soeur





Dimanche 20 avril, il pleut à torrents sur Montpellier, la gare est bondée, à tel point que je ne l'ai pas vue arriver. Le téléphone vibre dans ma poche:

"Oui?

_ T'es où?

_ Ben dans la gare...Et toi?

_ Devant un macdo...

_ Bon ben j'arrive!"

Sylvain, Shadow, suivez-moi, elle est dehors! Oui, elle est là, adossée à la vitre, elle fume, elle a l'air crevée mais elle est toujours aussi belle! Elle semble avoir vieilli aussi, elle est grande ma petite soeur, elle est devenue une belle jeune femme, élégante...Un physique complètement différent du mien qui laisse pourtant voir quelques traits qui nous sont communs...J'adore la regarder, il m'est même arrivé de pleurer en la voyant danser lors d'un gala, elle semble être recouverte d'un voile lumineux qui fait qu'on est obligé de la regarder!

Parallèlement à son installation, le soleil a percé les nuages, tout doucement pour atteindre une bonne température estivale et raviver les couleurs de nos peaux. Elle avait raison cette maîtresse maladroite: tu es un rayon de soleil ma belle Océane!
Pas de balades organisées, pas de visite de musée. Non, juste des déambulations au hasard dans la ville, des errances dans les magasins à la recherche de boucles d'oreilles ou de pantalons... "Des amies qui se ressemblent", deux copines qui rient de la même façon, deux filles-femmes qui ont la même voix, qui se complètent... Tu seras toujours en moi Océane, il y aura toujours un peu de ta personne qui me guidera dans mes choix, je t'admire, j'aimerais te ressembler un peu plus!

Merci de ta venue, reviens dès que tu le souhaites, la porte est grande ouverte! J'espère que la ville t'a plue, que tu t'es sentie bien dans ma nouvelle maison. En tout cas, tu le sais, Shadow est fou amoureux de toi et il est prêt à partager son abri avec toi encore et encore! Quant à Sylvain, pas la peine de te dire comme il t'adore! (Peut-être pas autant que moi qui t'aime pour toujours!)

jeudi 17 avril 2008

RDV au sommet de mon paradis!

Avez-vous déjà eu le sentiment de mourir à cause d'une côte à grimper? (Sentiment bien sûr accentué par votre entourage qui semble avoir fait de la randonnée toute sa vie...) Avez-vous déjà eu l'impression que vos poumons allaient sortir par votre bouche, elle-même tellement sèche que vous n'arrivez plus à cracher? Avez-vous déjà ressenti cette lourdeur dans les pieds qui vous persuade qu'à la prochaine tentative de pas, votre talon restera cloué au sol? Pour ma part, je l'avoue, ce n'était pas la première fois mais j'avais un peu oublié l'effet que ça fait... Pas sportive mais alors pas sportive du tout la Gwen!! (Vous le savez bien...)

Et bien sachez que je suis montée aujourd'hui avec Estelle et Sylvain, (et eux, avec beaucoup plus d'aisance que moi) tout en haut de ça:

Et franchement, au sommet de ce Pic Saint Loup, les coubatures s'effacent, le souffle revient tout seul et on ne peut qu'admirer cette vue incroyable sur toute la région!

D'après la légende, il vivait une douce princesse, dont la beauté rayonnante avait conquit tous les cœurs des seigneurs du Languedoc. Elle demeurait auprès de son père, Seigneur de Saint-Martin-de-Londres, qui désespérait de lui trouver époux, car oncques ne fut plus difficile que la jeune fille. Or donc, elle promit de se donner au plus valeureux et plus chrétien des hommes. Trois Seigneurs de haut lignage, qui ne rêvaient que d’elle, partirent en croisade au royaume de Jérusalem pour défendre le tombeau de Notre Seigneur Jésus Christ , chacun portant les couleurs de la Dame : le Seigneur Loup, le Seigneur Clair et le Seigneur Guiral.
Tous les trois revinrent auréolés de gloire, précédés des légendes de leur fait d’armes.


Mais Hélas ! La Belle ne les avait pas attendu, et avait emporté dans sa mort tout espoir de noces et d’hyménée. Les trois chevaliers la pleurèrent, et se lamentèrent sur sa tombe. Ivres de chagrin, ils décidèrent d’honorer sa mort et de prier nuit et jour pour le repos de son âme. Chacun des trois Seigneurs choisit un lieu pour se retirer du monde, mais sans perdre de vue le fief de Saint Martin de Londres où la Dame avait vécu, car la proximité du tombeau de la Princesse leur était d’un grand réconfort. Clair partit sur une montagne au Sud, Loup à l’Est et Guiral au Nord, pour y vivre en ermite. Les gens des villages avoisinant les respectait pour leur vœux et leur piété. Une fois l’an, à l’anniversaire de la Dame, les trois seigneurs allumaient un feu sur la montagne, afin d’indiquer aux uns et aux autres qu’ils étaient en vie et conservait souvenirs en leurs saintes prières.
Mais une année, il n’y eu plus que deux feux. L’année suivante, un seul fla
mbeau célébra la Belle. Puis plus aucune lumière… En mémoire de la vie des trois ermites, on décida de nommer les montagnes Saint Clair, Saint Loup et Saint Guiral.


Et ce qui est fou, c'est que cette légende continue à vivre...Tout au sommet, il y a une chapelle dans laquelle des familles de défunts viennent déposer une fleur, un mot...pour un être qui leur était cher... Comme dans l'histoire, la difficulté du deuil est présente dans l'escalade de ces pentes de calcaire mais en haut, la sérénité et la proximité avec les nuages nous apaise...Il y a quelque chose de magique dans cet endroit... Si près de tout et pourtant bien lointain de nos vies... Le vent souffle et nous vide les esprits, il n'y plus qu'à contempler, qu'à admirer...C'est beau! Mais beau comme Breton l'entendait: "La beauté sera convulsive ou ne sera pas." J'ai ressenti cette convulsion, ce courant électrique, j'étais loin de toute réalité, je me sentais voler, j'étais loin de ce fichu concours qui m'empêche de dormir encore cette nuit! L'air frais de l'altitude est entré dans mes poumons et m'a donné une impression de neuf dans mon corps et mes idées! Aéréé et aérienne, voilà comment je me suis sentie du haut de ces 600m!


J'espère que je pourrai faire connaître cette émotion à tous ceux et celles qui me manquent...Et j'ai bien l'intention de découvrir d'autres endroits dans cette région qui a certainement bien d'autres secrets à me dévoiler!

jeudi 10 avril 2008

big cass'dédi à mes potes du 3-4!!

Le stage fini, il a bien fallu revenir en cours...Pas trop volontaire la Gwen lundi matin pour prendre le chemin de l'IUFM...Mais pas le choix! On allait se donner les réponses aux questions de vie scolaire alors ma foi...En route! On prend le tram bleu, et on attend sagement la station Stade Philipidès...Assise dans le tram, je retrouve une fille qui est avec moi en cours, elle est en lettres classiques et nous avons fait le stage au même endroit. Elle redouble, l'année dernière elle est allée à l'oral (la chance!!) et malgré un 16 en didactique, elle est toujours parmi nous comme elle le dit en souriant!

"Stade Philipidès!"

Nous y sommes...Direction le tableau, nous sommes en A203 ce matin...Ok! mais pas tout de suite non plus...Je m'assois sur le muret, il fait beau, première cigarette de la journée...J'aperçois Pierre, Audrey et Lise, ils marchent étonnamment vite, j'esquisse un sourire mais un peu dans le vide: ils fixent leurs chaussures et passent derrière moi sans me voir..."Tiens, malgré ma veste rouge...oh! c'est peut-être à cause de la nouvelle coupe de cheveux...Pas grave! Je les retrouverai tout à l'heure". Et puis c'est Sacha et Guillhem qui arrivent mais Guillhem nous quitte rapidement. Je ne comprends pas trop ce qu'il donne comme excuse, nous en déduisons avec Sacha qu'il doit courir au toilettes...

9H, nous montons l'escalier. Devant la salle, je retrouve tout le monde: ceux que j'ai vus à l'instant mais aussi Florence, Sarah, Séverine, David et Christophe.

"Joyeux anniversaire!" me crie Florence en me tendant un paquet! C'était ça!! Ils m'avaient vue!! Mais il fallait qu'ils aillent signer ma carte d'anniversaire!! Et quel cadeau! Un livre pour apprendre le langage des signes!! Waah! Je ne me doutais vraiment de rien, et j'ai vraiment été touchée par ce geste!

Merci mes amis d'ici! Merci pour cet anniversaire mais pas seulement! Merci de m'avoir acceptée parmi vous, de m'avoir soutenue, d'avoir été présents cette année! Sans ma famille, sans mes bon vieux potes, j'aurais pu me sentir seule mais non, vous étiez là, et c'est génial!

Merci, merci, merci!!!

dimanche 6 avril 2008

un p'tit coin de paradis sans parapluie!

Ce week-end, mon ciel, c'était ça:
Je sais, je commence à être lourde avec mes pieds de nez aux nantais...Alors je vais faire un article une bonne fois pour toutes sur cette ville magique! Parce que finalement, si je ne cesse de parler du soleil du sud, c'est parce que mon nouveau décor est source de découverte et d'émerveillement chaque jour!




Cette grande place, c'est la place de la Comédie, et au bout de cette place, vers l'Opéra, il y a la rue de la Loge...Et finalement, cette ville, on peut la voir comme un immense spectacle! Chaque personne est un acteur, un personnage, quelqu'un qui traverse la scène, balance une réplique et repart en coulisses... On marche très vite sans trop se cogner les uns dans les autres, on est habitué... Tout semble neuf, un peu comme lors d'une première, on sait que cela peut être génial mais on a peur de se tromper et finalement, à chaque angle de rue, on applaudit! J'adore découvrir un quartier que je n'avais pas encore repéré! J'adore me perdre dans ces rues qui commencent, petit à petit à m'être familières! J'adore tout ici! C'est un sentiment très fort et je suis sûre que cette ville, cette région, cet endoit m'ont aidée cette année... C'est tellement rassurant de savoir qu'au bout de quelques minutes, je suis les pieds dans la Méditerranée à sentir les rayons du soleil me chauffer les joues! Avoir préparé la CAPES ici a finalement été une chance pour moi...Je suis sûre que dans un autre décor, j'aurais eu plus de mal à tenir le coup! La folie de la ville et la sérénité de la campagne peuvent se vivre en même temps et ça, c'est un vacillement incroyable! C'est peut-être ce que je préfère ici... Ce genre de vues... Oh, et puis je ne sais pas ce que je préfère! Je crois que je l'aime pour tout ce qu'elle est, tout ce qu'elle m'apporte et me montre! C'est une chance que j'ai eue de venir ici! Parfois, Nantes me manque, et elle me manquera toujours parce que c'est là-bas que j'ai grandi mais ici, je me sens chez moi, je me sens bien et je souhaite à chacun de trouver, comme moi, un endroit sur Terre où il se sente chez lui, à l'aise et serein devant des paysages qui paraissent pourtant naïfs...Que chacun trouve son bout de soleil, son coin de jardin rien qu'à lui...

mercredi 2 avril 2008

Une semaine aux Garrigues

Un nouveau coin dans mon paradis... Depuis lundi dernier, je suis en stage dans ce collège au sein d'une ZEP au nord de Montpellier, un établissement génial qui me rappelle pourquoi j'ai passé les écrits du CAPES!!!
S'il a fallu une semaine aux gamins de Joffre pour m'adresser la parole, ces petits monstres aux coeurs tendres m'ont tout de suite sauté dessus pour me parler, me poser des questions sur le lycée, la bac L, le français... Ils sont plus vivants que les élèves que j'ai rencontrés jusque là, d'accord, ils parlent tout le temps mais ils sont présents en cours, ils participent et ils s'engueulent entre eux lors de la distribution des rôles à la lecture d'une pièce de théâtre! Ils sont volontaires, ils veulent réussir sans s'acharner non plus, il faut bien vivre! Et puis pour certains, on sent qu'ils ont bien d'autres soucis plus importants, alors on leur pardonne de ne pas avoir fait tous leurs devoirs... Et surtout, ils sont si drôles!!! Pour l'instant, j'ai réussi à récolter quelques perles:
_ étude de Cyrano de Bergerac: "Christian, il connaît pas les manières de bourg'!!"
_ un personnage qui parle seul, il fait un "monodialogue"!
_ Juliette qui parle seule, c'est la preuve qu'elle "est folle!"
_ Et si ça, ce n'est pas le meilleur moyen de voir que les gamins peuvent se retrouver chez Molière: "Sylvestre a peur de se brouiller avec la justice!"
_ "Un loup-garou, c'est un loup qui marche!"
C'est pas génial tout ça?!!

Alors je lance un appel aux reporters de 7 à 8 ou d'Envoyé Spécial: la ZEP, ce n'est pas la prison! Moi je préfère les Garrigues à Joffre! Et regardez ce qu'on peut voir dans le "quartier populaire de la Paillade":