samedi 23 mai 2009

La poésie fait des ravages...


Séquence 9 : Ovide, Les métamorphoses

J'avais demandé à mes bambins de se fournir l'édition Castor Poche des Métamorphoses. Ce recueil ne propose que 16 des récits, ce qui n'est pas mal pour une lecture à conduire tout seul. Et puis cela m'a permis d'avoir un sujet d'écriture assez drôle.
Je leur ai lu à haute voix une des Métamorphoses qui n'est pas présente dans leur livre : Apollon et Daphné. Ils devaient prendre des notes à propos de l'histoire qu'ils ont entendue bien des fois pour finalement reconstituer le récit avec leurs mots.
Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, tout commence par une dispute : Apollon se fout de Cupidon à cause de sa petite taille ; "genre, petit comme t'es, tu peux pas te servir de ton arc aussi bien que moi!" Le cher Angelot se venge (faut pas se moquer du p'tit trop longtemps non plus!) en décochant deux flèches : la première, en or, atteint Apollon et a le pouvoir de le faire tomber amoureux de la première Nénette qu'il rencontrera. Jusque là, rien de choquant, c'est son rôle à Cupidon! Oui mais voilà, il en décoche une seconde, en plomb qui elle, fait mourir l'amour chez la personne qu'elle traverse. Cette deuxième flèche traverse la bombasse de Delphes, Miss Daphné, fille du fleuve Pénée...
Du coup, elle devient une grande féministe, veut imiter Diane, la déesse de la chasse, détache ses cheveux pour devenir moche mais son côté sauvage la rend encore plus belle aux yeux d'Apollon qui, bien sûr, tombe raide dingue d'elle! (Tragédie, quand tu nous tiens!!)
Du coup, le dieu beau-gosse lui court après (au sens propre et au sens figuré), mais la nana, elle court vite aussi! Ils s'enfoncent dans la forêt, il la touche presque mais la Daphné, elle prie pour que son père la transforme pour être enfin tranquille et Papa Fleuve en fait une plante, le laurier. Apollon, trop dèg, cueille une branche et s'en fait un couronne.

Ce que j'ai oublié de dire, c'est que pendant la course, Apollon, il prie Daphné...Normal! Il fait tout pour la retenir!

Et bien, pour décrire ce passage, mon cher A. a écrit qu'Apollon récite des POEMES LUBRIQUES à Daphné pour la séduire....
Il a donc fallu que je mène mon enquête...
"Dis-moi A., qu'est-ce qu'un poème lubrique?
_ Ben...Je sais pas!
_ Pourtant, tu l'as écrit dans ta rédaction...
_ Ah oui! Mais euh...Je sais pas.
_ Alors, l'adjectif "lubrique" vient du nom "lubricité", est-ce que tu sais ce que c'est la lubricité?
_ Non.
_ Et bien la lubricité, c'est la luxure, cher ami!
_ Mais c'est vous qui avez parlé de ça!
_ ?????? (vite, Mémoire, fonctionne!)
_ Ben oui! Avec Orphée et sa lyre!
_ Aaaaah! LYRIQUE! La poésie lyrique!" (ouf, mon inconscient ne s'est pas exprimé pendant une séance!)

Bon, l'idée était bonne, mais le résultat, bien meilleur!!!

1 commentaire:

Clem a dit…

J'adore cette anecdote !
J'imagine le stress dans ta tete ! haha