Depuis quelques temps, lorsque je me présente et qu'on me demande ce que je fais dans la vie, j'ai la chance de pouvoir répondre que je suis proff' de français. Viennent alors les félicitations souvent dûes à mon jeune âge et l'image assez négative que nous avons des adolescents. Puis, rapidement, le visage se transforme, le goût amer de la madeleine orthographique remonte sur les papilles et..."J'étais nul(le) en dictée! Je détestais ça!"
De toute évidence, la dictée est globalement un traumatisme et pour l'illustrer, je vous propose un texte écrit par une élève de seconde (dont j'ai volontairement laissé les erreurs...):
Le Souvenir
L'orthographe et moi, on a jamais été trés copain. Je me suis toujours demandé à quoi elle servait, et pourquoi elle et moi on n'accrochait pas!
J'avais comme l'impression que c'était elle qui me rejetait, même ma soeur de 8 ans ma cadette pris le dessus un samedi matin lors de ma dictée habituelle du samedi matin avec père. C'était un samedi matin égale aux autres, mon père tenter d'articuler un maximum afin d'elliminer toutes sortes de fautes sur ma copie, comme si même lui avait peur de les voir!
Tout se déroulait de façon monotonne je n'avais rien remarqué
Elle se cachait là, dans le mot feuille, une faute!
Après avoir lu et relu, il pris ma feuille (avec un i) et releva toutes sortes de fautes.
Il s'arrêta sur ce fameux mot feuille, il lui manquait le "i"
Naturelement il releva les yeux me demanda de regarder ce mot, là, feuille, et de voir si il ne manquait pas quelquechose.
Et la, au fond de la pièce comme si on l'avait oublié, ma soeur, si innocente, dit simplement "I"!
La honte! Elle qui avait 4 ans qui ne savais même pas ecrire son nom, elle, elle l'avait vu!
NON! Surement du hasard...
La dictée se termina là!
Mon pére avait etait subjugué par ma soeur qui elle voyait les fautes.
J'ai toujours sus qu'elle avait eut de la chance.
Pour moi, ces lignes valent tous les manuels didactiques destinés aux enseignants...