lundi 15 décembre 2008

"Le Souvenir"

Depuis quelques temps, lorsque je me présente et qu'on me demande ce que je fais dans la vie, j'ai la chance de pouvoir répondre que je suis proff' de français. Viennent alors les félicitations souvent dûes à mon jeune âge et l'image assez négative que nous avons des adolescents. Puis, rapidement, le visage se transforme, le goût amer de la madeleine orthographique remonte sur les papilles et..."J'étais nul(le) en dictée! Je détestais ça!"
De toute évidence, la dictée est globalement un traumatisme et pour l'illustrer, je vous propose un texte écrit par une élève de seconde (dont j'ai volontairement laissé les erreurs...):

Le Souvenir

L'orthographe et moi, on a jamais été trés copain. Je me suis toujours demandé à quoi elle servait, et pourquoi elle et moi on n'accrochait pas!
J'avais comme l'impression que c'était elle qui me rejetait, même ma soeur de 8 ans ma cadette pris le dessus un samedi matin lors de ma dictée habituelle du samedi matin avec père. C'était un samedi matin égale aux autres, mon père tenter d'articuler un maximum afin d'elliminer toutes sortes de fautes sur ma copie, comme si même lui avait peur de les voir!
Tout se déroulait de façon monotonne je n'avais rien remarqué
Elle se cachait là, dans le mot feuille, une faute!

Après avoir lu et relu, il pris ma feuille (avec un i) et releva toutes sortes de fautes.
Il s'arrêta sur ce fameux mot feuille, il lui manquait le "i"

Naturelement il releva les yeux me demanda de regarder ce mot, là, feuille, et de voir si il ne manquait pas quelquechose.

Et la, au fond de la pièce comme si on l'avait oublié, ma soeur, si innocente, dit simplement "I"!

La honte! Elle qui avait 4 ans qui ne savais même pas ecrire son nom, elle, elle l'avait vu!
NON! Surement du hasard...
La dictée se termina là!
Mon pére avait etait subjugué par ma soeur qui elle voyait les fautes.
J'ai toujours sus qu'elle avait eut de la chance.


Pour moi, ces lignes valent tous les manuels didactiques destinés aux enseignants...

samedi 13 décembre 2008

Quand les choses se compliquent...

Pour rebondir sur le dernier article, sachez chers lecteurs que mes voeux sont faits, envoyés, et en cours de signature chez mon chef d'établissement...Les vacances de noël approchent, les élèves commencent à compter les jours qui les séparent de leurs cadeaux et bientôt, je bouclerai ma valise pour le retour nantais annuel...
Au bout de ces 4 mois, je commence à me sentir à ma place dans cette classe. Les gosses ne sont pas tous des anges, loin de là mais je m'y suis attachée. La vie commence à prendre une cadence soutenue et l'ennui s'efface. Mais dans cette rapidité, comment faire les bons choix? Comment être sûre de ce que je veux? De ce que je voulais? De ce que j'aurais voulu et de ce que j'ai fait pour y parvenir?
Où serai-je dans un an? Avec qui? Et pour combien de temps?
J'aimerais me dire que tout roule, et je n'en suis pas loin, je touche du bout des doigts la perfection mais des questions restent sans solution apparente. Je dis régulièrement à mes élèves que la réponse est bien souvent cachée dans la question et quand ils ne trouvent vraiment pas, c'est que j'ai mal posé la question...C'est peut-être le problème actuel...Est-ce que je me pose les bonnes questions?
En attendant l'interro, je dois apprendre mes leçons, les leçons de cette année tremplin vers un autre point de vue, un autre horizon, d'autres attentes et d'autres espoirs...En route vers la vie adulte, avec mon "A" collé à l'arrière, je passe la première sans lâcher le rétro des yeux...